vendredi 10 juin 2016

Théo

En 1960, alors que mon père partait à l'armée pour l'Algérie, mon grand père pris un "journalier" pour aider à la ferme. Il s'appelait Théo. Il fut d'une précieuse aide à mon père lorsque mon grand père fut emporté par un AVC foudroyant. Il resta quelques années encore à la ferme avec mon père jusqu'en 1970. Je n'ai pas gardé de souvenir de lui, enfant, j'étais trop jeune sans doute.

En revanche, des années plus tard, lorsqu'il revenait rendre visite à mes parents, il cachait toujours des caramels dans ses poches. Il ne les offrait pas directement, le jeu consistait alors qu'il discutait avec mon père, à table assis sur le banc de la cuisine, à s'approcher de lui et à mettre la main dans sa poche pour y retirer le précieux butin. Et Théo faisait mine de ne rien voir.


Noël 2013, alors que j'étais de passage chez mes parents, je l'ai pris en photo. Je ne connais pas le son de sa voix en français, il ne parlait que patois. Hier, il a rejoint sa dernière demeure dans le cimetière d'un petit village en Châtaigneraie.

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