mardi 30 septembre 2014

Direction Ubud

Ca y est, nous avons dit aurevoir à Oda notre guide javanaise. Maintenant, nous sommes seuls avec le chauffeur qui ne parle ni français, ni anglais. Le chemin pour aller au centre de l'ile de Bali me paraissait simple, j'espérais visiter le site Tanah Lot. Mais je vois bien que la mer n'est pas à notre droite mais à notre gauche. Pas de doute, le chauffeur roule vers le nord. Quelle idée bizarre que de passer par le nord pour atteindre Ubud, cela implique de traverser la montagne. J'essaie de montrer la carte au chauffeur et là nous comprenons qu'il ne sait pas lire et qu'il ne connait pas bien cette île.



Heureusement E. a préparé un papier avec l'adresse de l'hôtel. Et cela va beaucoup servir, à plusieurs reprises, le chauffeur s'arrête et montre le précieux sésame puis il poursuit la route. Nous empruntons la route qui traverse Bali du nord au Sud puis nous nous accrochons, ca tourne et la pente est raide dans la montagne, région fraîche et brumeuse. Nous faisons une halte près du lac Danau Buyan.



Il est vrai que sans notre chauffeur, nous ne serions jamais allés nous perdre dans la montagne. Le long de la route des femmes vendent des fraises qui me font envie. Nous continuons notre périple (4 heures de route en tout depuis que nous sommes sur le sol balinais). A force de déchiffrer les écritures le long de la route, nous comprenons que ça y est nous sommes à Ubud. Reste à trouver le centre-ville et l'hôtel. Sur la rue Monkey Forest, nous sommes pris dans les embouteillages et avons le temps de voir les singes. Nous sommes tout près du but.

dimanche 28 septembre 2014

Traversée vers Gilamanuk

La veille, Oda nous a prévenu : le rendez vous pour le départ est programmé tôt. Le lendemain, nous emprunterons un ferry à destination de l'île de Bali mais auparavant nous devrons patienter 3 heures avant de monter dans le ferry.


Arrivés à l'embarcadère, notre chauffeur prend une file particulière, non encombrée, puis il s' arrête à un poste de police, discute et distribue largement des billets ici et là et comme par enchantement en 10 minutes, nous voilà dans les entrailles du ferry. Oda notre guide est très gênée par cette manière de faire.

Au début de nos promenades en voiture, nous avons observé un autre chauffeur donner un billet à un homme sur une voie très empruntée qui avec ses drapeaux rouges a arrêté en un rien de temps tout le flux de circulation afin que nous puissions tourner à droite (là-bas les voitures circulent à gauche).


Sur le pont, de nombreuses personnes sont là car elles partent travailler à Bali ; la majorité d'entres elles est en scooter. Une voiture coûte 100 000 000 roupies soient 6000 € et le litre d'essence 5 500 roupies soient 40 centimes d'euros et l'essence est plus chère pour les voitures que pour les motos.

Oda nous avait demandé au début si nous étions d'accord pour qu'elle nous quitte juste après la traversée car elle devait repartir à notre point de départ Yogyakarta pour accueillir un groupe de français. Alors nous échangeons mails, prenons les dernières photos avec elle.


Les passagers du ferry avec leur téléphone chinois prennent en cachette nos ados. Décidément tout le long du voyage sur cette île surpeuplée, les javanais auront emporté avec eux des images d'européens. Quand à moi, je regrette de ne pas avoir osé prendre quelques portraits.

samedi 27 septembre 2014

Ketapang

En milieu d'après-midi nous arrivons dans le bel hôtel Ketapang Indah.


La végétation est luxuriante, un accès à la mer et une piscine complètent le tableau.

































De part et d'autre de l'allée qui conduit à nos chambres, deux statues nous souhaitent la bienvenue.


Nous profitons enfin de la piscine, quel plaisir après la poussière du volcan. Cette poussière fine et grise, elle s'infiltre partout ; un mois plus tard, j'en retrouverai à l'intérieur de mes chaussures de marche. Mais ce soir là, A. épuisé ne dînera pas ... au grand désespoir du personnel du restaurant extrêmement serviable et s'excusant sans cesse.

vendredi 26 septembre 2014

Le volcan Bromo

Depuis la mer de sable, nous marchons en direction du Bromo. C'est le volcan d'où s'échappent des fumées.
 

Sur notre chemin, un temple rappelle que le Bromo est sacré pour les hindous. L'atmosphère est surréaliste.


Nos voisins belges montent à cheval pour accéder aux escaliers. Nous montons à pied, les garçons enviant les personnes juchées sur des chevaux.


Lorsque nous nous retournons, nous apercevons le temple hindou et le point de rassemblement où vendeurs et chevaux attendent les touristes.



A mi-chemin, nous demandons à Oda d'acheter des masques. Une odeur de souffre prend à la gorge et pique les yeux. Oda enrhumée, a beaucoup de difficultés dans la montée. Elle nous demandera de continuer la montée sans elle. Il faut dire qu'elle doit faire cette ballade tous les 3 jours avec d'autres touristes.
























Arrivés en haut, c'est un cratère de 800 mètres de diamètre d'où s'échappent des volutes de fumée blanche.


Nous enlevons le masque et sourions le temps d'une photo ou d'un selfie.


Quel spectacle fascinant !

mercredi 24 septembre 2014

Lever de soleil

C'est au sommet du Mont Pananjakan que nous devons aller. Mais à 3h30 du matin, pas de 4*4 pour nous (Le chauffeur a eu un décès dans sa famille), et Oda n'a pas trouvé de solution. Alors notre guide réussit finalement à nous faire monter dans un 4*4 avec un couple belge. Nous sommes serrés mais bien contents de ne pas attendre que tous les 4*4 soient revenus de leur escapade pour faire enfin la notre et arriver très tardivement à l'hôtel ce soir. Nous gravissons la montagne derrière une horde de véhicules, parfois à l'arrêt.


Arrivés en haut, on nous indique une montagne en face en nous expliquant que le soleil va se lever. Des indonésiens comme nous sont là, ils mangent, ils boivent, prennent des photos avec leur téléphone portable. Au bout d'une heure, le soleil se lève puis soudain, un homme armé de son haut parleur nous signifie que cela ne sert plus à rien d'attendre, le temps est nuageux, nous ne verrons pas davantage de soleil.  Ni de volcan d'ailleurs !


Ce n'est qu'en redescendant que nous comprenons que l'on ne nous a pas emmené à l'endroit prévu tellement nous sommes nombreux. Le volcan fume derrière nous, mais face au soleil. Avec la nouvelle connaissance belge, je prends quelques clichés au vol. Lui aussi a eu quelques mésaventures et prend cela avec philosophie.




mardi 23 septembre 2014

Ascension


Après une courte nuit réparatrice, nous faisons connaissance avec Oda une guide francophone et le chauffeur. Le véhicule est spacieux, les garçons ont une banquette pour eux, nous aussi nous pouvons étaler nos jambes, en revanche ça vrombit dur. Nous roulons vers Cemoro Lawang. La terre est fertile, des tas de plantations de choux , d'oignons, de tomates et même l'espace entre les maisons est planté. Oda nous explique que les riches mangent du riz et les pauvres du manioc.



La route est étroite, notre chauffeur se rabat trop vite sur la gauche et projette un scooter dans le fossé. Les deux jeunes tombent, l'une semble avoir mal à sa cheville. Notre chauffeur descend, parle avec eux et nous le voyons sortir quelques billets de sa poche, le jeune homme lui en rend d'autres et tout le monde reprend son trajet. Tout cela avec le sourire, sans un éclat de voix, sans une seule pointe d'énervement.


En bas du mont Pananjakan, s'étale la mer de sable gris.



Des fumerolles s'échappent au loin.

























Notre hôtel le Java Banana est la propriété d'un photographe qui a décoré toutes les chambres avec des clichés du volcan. Les chambres sont belles mais les draps sont humides. Oda nous a souhaité bonne nuit, demain nous nous lèverons à 3h pour aller voir le soleil se lever sur le volcan Le Bromo.

dimanche 21 septembre 2014

Péripéties

Notre chauffeur doit nous emmener jusqu'à Surabaya, soient 270 kms. Une gageure me direz-vous ! Détrompez vous.

Pendant que nous visitons les toilettes du restaurant, le chauffeur fait la sieste au frais dans sa voiture climatisée. Et nous repartons. La circulation est extrêmement dense. Le klaxon est largement utilisé pour les dépassements. Nous en profitons pour discuter avec le chauffeur. Il nous explique la corruption, qu'il espère voir diminuer avec le nouveau président, "a clean man".


Nous apprendrons que les hommes riches (the rice farmers) ont jusqu'à quatre femmes qu'il se doivent d'entretenir de la même manière. La loi les y autorise et la plupart des habitants de Java sont musulmans. Le président précédent avait 20 épouses, le sultan de Yogyakarta 70 femmes et 300 enfants. Notre chauffeur ne cesse de nous dire : "My boss is no good, no good, he has 3 wifes". Mais lui en avait deux !

Quand je lui pose une question banale : "combien de frères et soeurs avez-vous", il me répond "5 frères". Un peu plus tard je comprendrais que les soeurs, ce n'est pas pareil, il finit par nous en donner le nombre mais manifestement, elles ne doivent pas compter de la même manière.

Nous roulons au milieu des rizières. Plus tard, de part et d'autre de la route, ce sont des warung avec de la nourriture préparée par des mères de famille dans leur cuisine. Le chauffeur manifeste des signes de fatigues, nous fait entendre qu'il est très fatigué et qu'il va devoir s'arrêter en route, qu'il veut rejoindre sa femme qu'il n'a pas vu depuis quelques jours. Il dit vouloir s'arrêter pour dormir. "Non, nous n'arriverons pas ce soir mais demain, ... voire demain soir ! ". Les routes sont encombrées de Javanais en vacances qui se rendent dans leur famille après le ramadan. Et pas d'hôtel convenable en vue.


De toute manière, nous n'avons pas le choix, nous devons être le lendemain matin à Surabaya pour profiter d'un package de 3 jours réservé depuis la France. A force de parlementer avec le chauffeur, E. lui fait comprendre qu'il le paiera davantage. Ce n'est que quand le chauffeur est sur de gagner plus, qu'il cesse de nous faire peur.  Lorsque nous approchons de Surabaya, une grande ville fort différente de Yogyakarta, la route se dégage enfin. Nous apercevons l'enseigne Ibis de notre hôtel, ouf, il est 0h30 et nous nous extirpons de cette voiture dans laquelle nous avons passé ... 16 heures !

mercredi 17 septembre 2014

Commodités

Lorsque nous avons demandé à la petite fille du restaurant, de nous indiquer les toilettes, elle nous a conduit chacun à notre tour. D'abord, il faut traverser un couloir, j'ai aperçu une belle salle à manger avec la télévision, une cuisine rudimentaire avec des chaudrons (c'est là qu'avait été préparée la soupe), la terre battue au sol, des hamacs dans la pièce derrière (j'ai supposé que c'était une chambre) et j'arrive dans le jardin ou se trouve "les cabinets". 


A l'intérieur, je reconnais comme dans toutes les toilettes publiques, le réservoir d'eau avec la casserole que l'on utilise en lieu et place de la chasse d'eau. Je remarque quatre brosses à dents accrochées au mur, une grande bassine et dans le mur au coin en bas un petit trou. J'en ai déduit que c'était là où l'on devait se placer ... Pour la grosse commission, je n'ai pas encore élucidé l'affaire. Ci dessous, des exemples de toilettes dans une station service.
















Lorsque l'aîné est revenu du périple toilettes, il avait eu le grand privilège de poser devant le plus joli arbuste du jardin en compagnie de toute la famille, même la grand mère que j'avais vu accroupie quelques minutes auparavant en train d'éplucher des légumes s'était rendue à la séance photos. Le cadet F. a subi le même sort. Cela ne devait pas être tous les jours que des touristes s'arrêtaient là !

dimanche 14 septembre 2014

Sous cloche

Nous entrons dans l'établissement tenu par une mamy. Sur les tables des plats de poulets, de foies de volaille, du tofu sont recouverts de cloches en plastique qui protègent la nourriture des mouches.


































A peine assis, on nous indique l'assiette de poulet : "Go, go". Pas de couverts. Bon, ben ...  on se regarde, et on attaque avec les mains. Très bon. Le chauffeur s'assied un peu plus loin et la mamy lui apporte un bol rempli de glace pilée, de lait, de yaourt couleur rose, cela ressemblait à du lassi indien. Ce devait être très indiqué car il faisait si chaud dehors.


Un peu plus tard, arrive une soupe avec les couverts. Attention, au fur et à mesure, le condiment rouge, sur le côté, se dilue dans le liquide et rend la soupe trop épicée. Alors on se dépêche de consommer le maximum avant que la sauce ai rendu le tout immangeable.


Dans les boites, des galettes grasses ne nous inspirent pas. Finalement avec 7 ou 8 euros , nous avons tous déjeuné, sans oublier le chauffeur. Bien qu'il ait donné quelques billets à la patronne, dans notre prix était sans doute compris une bonne partie de son repas.

samedi 13 septembre 2014

Épopée

Dès notre arrivée à Yogyakarta, nous nous sommes dirigés vers la gare. Ca grouille de monde partout : voitures, scooters et motos sur la route, pousse-pousse dans les contre-allées, des nattes posées sur les trottoirs et les gens qui mangent et discutent dessus car le Ramadan est terminé. Il est très courant de voir une famille de 4 sur un scooter, un enfant devant, le père qui conduit et un jeune enfant derrière avec la mère.


Notre but à la gare, c'est d'acheter 4 billets de train pour Surabaya, mais le précieux sésame fut impossible à obtenir. Les Indonésiens sont en vacances et tous les trains sont complets sur la semaine. Que faire ? Se tourner vers les agences qui proposent des voitures avec chauffeur. Plus tard nous apprendrons que les vols aussi étaient complets. Et là dès le début, nous avons bien senti que ça ne serait pas simple. Les deux employés de l'agence feuillettent leur carnet d'adresse à la recherche du chauffeur providentiel. Au bout d'une dizaine d'appel, le bon d'achat est rédigé. Un million de roupies à payer tout de suite puis la même somme à donner au chauffeur le lendemain.



A la question "Combien de temps nous faudra t-il ?" Je n'ai reçu qu' un sourire et cette phrase sibylline : " Le taxi sera devant l'hôtel dès 7h30". Cela signifiait donc qu'il valait mieux partir tôt. 
Le lendemain, c'est tout frais et pimpant que nous montons dans la petite voiture, ouf elle est climatisée. Le chauffeur parle très bien anglais et nous apprend des tas de choses de la vie là-bas. Vers 12h, il nous demande ce que nous souhaitons comme cuisine : indonésienne ? Allez va pour la cuisine indonésienne. La voiture s'arrête là.

dimanche 7 septembre 2014

Prambanan

L'après-midi, nous partons voir les temples hindous de Prambanan. Une fois de plus, l'entrée pour les locaux n'est pas la même que celle pour les touristes, le prix non plus. Nous nous avons droit à une bouteille d'eau et un sarong.


Ces temples ont été édifiés au IXème siècle et ont beaucoup souffert du séisme de 2006. Le site est encore en travaux.



Les indonésiens sont toujours très friands que nous posions à coté d'eux pour une photo souvenir.


Chaque temple est dédié à un dieu, à Shiva, à Ganesh, son fils à tête d'éléphant ou à Vishnu. Les bas reliefs avec les singes sont là pour rappeler qu'une princesse fut enlevée puis libérée grâce au roi des singes.


D'autres motifs avec des oiseaux qui veillent sur les arbres de vie.
























Tout le monde veut être sur la photo, alors j'en profite pour moi aussi prendre ces moments du voyage inoubliables pour A.