dimanche 21 septembre 2014

Péripéties

Notre chauffeur doit nous emmener jusqu'à Surabaya, soient 270 kms. Une gageure me direz-vous ! Détrompez vous.

Pendant que nous visitons les toilettes du restaurant, le chauffeur fait la sieste au frais dans sa voiture climatisée. Et nous repartons. La circulation est extrêmement dense. Le klaxon est largement utilisé pour les dépassements. Nous en profitons pour discuter avec le chauffeur. Il nous explique la corruption, qu'il espère voir diminuer avec le nouveau président, "a clean man".


Nous apprendrons que les hommes riches (the rice farmers) ont jusqu'à quatre femmes qu'il se doivent d'entretenir de la même manière. La loi les y autorise et la plupart des habitants de Java sont musulmans. Le président précédent avait 20 épouses, le sultan de Yogyakarta 70 femmes et 300 enfants. Notre chauffeur ne cesse de nous dire : "My boss is no good, no good, he has 3 wifes". Mais lui en avait deux !

Quand je lui pose une question banale : "combien de frères et soeurs avez-vous", il me répond "5 frères". Un peu plus tard je comprendrais que les soeurs, ce n'est pas pareil, il finit par nous en donner le nombre mais manifestement, elles ne doivent pas compter de la même manière.

Nous roulons au milieu des rizières. Plus tard, de part et d'autre de la route, ce sont des warung avec de la nourriture préparée par des mères de famille dans leur cuisine. Le chauffeur manifeste des signes de fatigues, nous fait entendre qu'il est très fatigué et qu'il va devoir s'arrêter en route, qu'il veut rejoindre sa femme qu'il n'a pas vu depuis quelques jours. Il dit vouloir s'arrêter pour dormir. "Non, nous n'arriverons pas ce soir mais demain, ... voire demain soir ! ". Les routes sont encombrées de Javanais en vacances qui se rendent dans leur famille après le ramadan. Et pas d'hôtel convenable en vue.


De toute manière, nous n'avons pas le choix, nous devons être le lendemain matin à Surabaya pour profiter d'un package de 3 jours réservé depuis la France. A force de parlementer avec le chauffeur, E. lui fait comprendre qu'il le paiera davantage. Ce n'est que quand le chauffeur est sur de gagner plus, qu'il cesse de nous faire peur.  Lorsque nous approchons de Surabaya, une grande ville fort différente de Yogyakarta, la route se dégage enfin. Nous apercevons l'enseigne Ibis de notre hôtel, ouf, il est 0h30 et nous nous extirpons de cette voiture dans laquelle nous avons passé ... 16 heures !

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